Art et IA Collage numérique par Philippe Brognon. Création d’univers visuels évoquant des ambiances, des voyages pour faire rêver ou réfléchir.
Je suis artiste autodidacte, passionné d’art et d’informatique depuis toujours. Aujourd’hui, je marie ces deux univers à travers une approche créative unique : j’utilise l’intelligence artificielle pour générer des images que je transforme ensuite en véritables œuvres visuelles, en les assemblant comme on le ferait avec des morceaux de rêves découpés. Ce que je crée n’est pas seulement numérique, c’est émotionnel, sensoriel, humain.
Créer avec l’IA : un nouveau langage artistique
Ma démarche commence par l’écriture. Non pas de poèmes (quoique), mais de prompts : des phrases précises, parfois poétiques, parfois techniques, que j’adresse à une intelligence artificielle pour lui demander de générer des images. Ces images ne sont pas choisies au hasard : elles naissent d’une intention, d’une atmosphère à évoquer, d’un message à transmettre. Elles sont les matières premières de mon travail.
Cela peut être la douce étrangeté d’un carnaval de Venise la nuit, la solitude solaire d’un voyage imaginaire dans le Far West, ou encore la paix spirituelle d’un Tibet intérieur que l’on traverse en silence. L’IA me permet d’explorer ces univers visuels, de les façonner à volonté, et d’en extraire des fragments évocateurs.
Un voyage au Fart West.
Composition d’image réalisée par IA sur base de prompt élaborés par mon imaginaire alimenté par mes souvenirs et parcours livresques et audio visuel.
Voyage dans l’Himalaya
Un Himalaya rêvé et imaginé , mélange de spiritualité, d’aventure et d’humanité.
Le Revers du Look
Jeu de mots et patchwork pour dénoncer la face cachée de la consommation à outrance de vêtements et inciter à la réflexion. Les images devant parler d’elles même au public…
New York au temps d’Hopper
Hommage imaginaire à l’immense peintre américain Edward Hopper que j’affectionne tout particulièrement.
L’assemblage : du collage numérique à l’émotion réelle
Je ne me contente pas d’une image unique. Une fois générées, ces images sont assemblées, juxtaposées, transformées grâce à des logiciels de composition graphique. Mon processus ressemble à celui du collage, une technique bien connue dans l’histoire de l’art : des artistes comme Hannah Höch ou Romare Bearden découpaient des journaux, des photos, des textures pour créer des œuvres fortes et signifiantes.
Mais ici, mes images ne viennent pas de magazines. Elles viennent de moi, par l’intermédiaire de l’IA, dans un processus de co-création inédit. Je me sers du prompting comme d’un pinceau invisible. Mon imaginaire guide l’algorithme. Mon regard choisit, découpe, assemble. Et peu à peu, le patchwork devient narration. Une scène prend vie. Une ambiance se dégage. Une émotion surgit.
Un soir de carnaval à Venise
Un assemblage d’images evoquant le mystère d’un carnaval fantasmé
Une invitation à ressentir, à réfléchir, à rêver
Chaque œuvre que je réalise est une tentative de capter une émotion, de faire résonner un souvenir ou d’ouvrir une porte vers un ailleurs. Parfois, mes créations interpellent, questionnent notre monde, notre époque, nos sociétés. D’autres fois, elles n’ont pas d’autre ambition que de faire ressentir la beauté d’un instant suspendu.
Je ne prétends pas que mes images sont parfaites. Mais elles sont sincères. Elles sont le reflet d’un dialogue entre un humain et une machine, entre une vision intérieure et une technologie en constante évolution.
Hopper solitudes nocturnes
Hommage à Edward Hopper. Patchwork de personnages solitaires perdu dans une amérique des années 30.
Et si l’IA n’était pas une menace, mais un outil de poésie ?
Dans un monde où l’IA suscite autant de fascination que de crainte, je choisis d’y voir une nouvelle palette. Je ne remplace pas l’art humain par des algorithmes. Je l’enrichis. Je prolonge mon geste artistique avec des outils modernes. Mon travail n’est pas une imitation : c’est une création hybride, nourrie d’émotions humaines et de possibilités numériques.
Car au fond, qu’importe l’outil, tant qu’il permet de dire quelque chose de vrai.
Philippe Brognon. Mai 2025.
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